Le 24 octobre tous les enseignants de France ont reçu la consigne de faire passer un questionnaire à chaque élève pour « lutter » contre le harcèlement.
Ce questionnaire, sorti tout droit du chapeau du Ministère, est totalement inadapté tant dans son contenu que dans sa forme :
– Formulation des questions très anxiogène pour les élèves : « as-tu peur ? », ...
– Questions longues et difficilement intelligibles pour des élèves de CE2-CM
– Modalités de réponses trop complexes avec un système à cocher explicité en début de questionnaire uniquement
De plus, il s’agit d’une énième demande qui se rajoute à la longue liste des tâches que nous avons déjà à accomplir en tant qu’enseignant. Ceci sans aucune formation préalable, sans réel temps alloué à l’analyse des résultats et à la restitution de ceux-ci aux familles et élèves. A quel moment sommes-nous censés compter les points et analyser les résultats ? Que pouvons nous analyser à partir d’un questionnaire complètement anonyme, et que peut-on alors restituer aux familles ? Qui plus est, sans avoir été formés ?

Dans ces conditions, la FSU SNUipp soutient pleinement les collègues qui refusent ou refuseront de faire passer ces questionnaires aux élèves. Elle rappelle également que, dans le Guide de passation fourni par le Ministère, la « passation de ce questionnaire n’est pas obligatoire » pour les élèves qui refuseraient de le faire (cf p4 du Guide de passation).

HARCÈLEMENT : NON A UN ÉNIÈME QUESTIONNAIRE

HARCÈLEMENT : NON A UN ÉNIÈME QUESTIONNAIRE