La FSU-SNUipp a demandé une rencontre avec le ministère sur le simplification administrative pour la direction d’école. Celle-ci s’est déroulée le 16 mai 2024. Nous avons rappelé, à cette occasion, que la dernière rencontre bilatérale sur le sujet a été réunie il y a 10 ans sans qu’aucune concrétisation n’est lieu.
Suite au suicide de Christine Renon, des groupes de travail départementaux ont été remis à l’ordre du jour mais leur utilité est encore à démontrer vu que l’échange reste uniquement descendant.

La simplifcation administrative n’est pas une fin en soi. Selon nous, elle doit s’accompagner d’une augmentation des quotités de décharge, prioritairement pour les « petites écoles ». Les directrices ou directeurs concerné·es ne bénéficient pas de temps hebdomadaires ni, dans la plupart des cas, de jours programmés dans le cadre d’un calendrier annuel. La FSU-SNUipp a dénoncé le non-respect de ces décharges réglementaires dans certains départements. De plus, il y a un besoin urgent d’une aide humaine pour le fonctionnement des écoles.

Simplification administrative : nos propositions

Limitation des enquêtes : la circulaire du 25 août 2020 précise : « le calendrier annuel des enquêtes nationales est diffusé en début d’année scolaire et comporte des périodes de moratoire ». La FSU-SNUipp exige l’application de ce texte réglementaire.
Échanges entre pairs : la même circulaire mentionne leurs systématisations sur le temps d’animation pédagogique, ce qui n’est pas souvent respecté.
Formation : les directeur et directrices devraient bénéficier « au minimum de deux jours de formation au cours de l’année », ce qui n’est toujours pas le cas dans la plupart des circonscriptions.
Communication : la profusion de mails de l’administration (la FSU-SNUipp demande la diffusion d’une lettre hebdomadaire ou bi-mensuelle unique, émanant de la DSDEN) mais aussi la réception d’innombrables publicités sur les messageries des écoles exaspèrent les collègues. La communication entre IEN et enseignant·es ne doit pas non plus imposer un travail supplémentaire aux directeurs et directrices.
Plate-forme unique départementale : dédiée à la direction d’école (regroupant notamment les documents utiles et un suivi des demandes), elle doit être généralisée dans tous les départements.
Utilisation de ONDE : la saisie des élèves doit être du ressort de la collectivité.
Outil numérique unique : la multiplication des applications (Onde, Agape, Magistère, sorties-sco….) crée de la confusion, induit des recherches et des explicitations chronophages.
Evaluations à disposition des équipes : l’évaluation d’école imposée par le CEE et les évaluations standardisées engendrent du travail supplémentaire pour les directrices et directeurs (réception et distribution des livrets, transmission des mots de passe …) et remet en cause la liberté pédagogique des enseignant·es
Simplification des dossiers pour tous les projets (pour les classes de découverte par exemple) : les demandes de documents et de justificatifs sont exponentielles. Elles freinent les initiatives et participent de la perte de sens.
Gestion des élèves à profil particulier : elle engendre un besoin d’interlocuteurs référents, de propositions d’aides, de soutien de la hiérarchie.
Aide à la direction et au bon fonctionnement des écoles : comment assurer ses missions quand on est continuellement « empêché » dans son travail (conciergerie, urgences à traiter : travaux, maladies…) ? Supprimée en 2017 puis réintroduite « virtuellement » par la loi Rilhac dans son article 3 « L’Etat peut mettre à disposition des écoles des moyens humains pour assurer l’assistance administrative… », la mise à disposition d’une aide au bon fonctionnement des écoles, sur un emploi statutaire, ne doit pas être une possibilité mais une obligation de l’Etat !

Réponse du ministère

Laconiquement, le ministère n’a répondu que sur l’application ONDE qui devrait être améliorée, avec de nouvelles fonctionnalités disponibles dès… janvier 2025. A ce jour, seules 1/3 des communes disposant d’une école procède à l’inscription des élèves dans ONDE. L’objectif du ministère est de tendre vers le 100%.

La simplification ne doit pas consister à un simple renvoi de responsabilités vers les collectivités territoriales.

La simplification décidée à l’échelon national doit également concerner l’ensemble des DSDEN ».

Direction : Groupe de travail sur la simplification administrative

Direction : Groupe de travail sur la simplification administrative